La Cité du Chariot - Rennes-le-Château, aux sources du mythe de l'or
Quelques traces d'usure. Exemplaire dédicacé
Sur les derniers contreforts occidentaux des Corbières du Sud, dominant la vallée de l'Aude, se dresse le petit village de Rennes-le-Château. Ce pourrait n'être qu'un lieu très banal, ignoré de nos contemporains si, au début du XXe siècle, la bizarre aventure du curé Bérenger Saunière, découvreur supposé d'un fabuleux trésor, ne l'avait conduit à la notoriété. C'est ainsi que de nombreux visiteurs, alléchés par l'importante littérature qui lui a été consacrée, viennent aujourd'hui, et souvent de fort loin, visiter ce belvédère au charme étrange et quelque peu sulfureux.
Mais il est bien connu qu'il n'y a jamais de fumée sans feu. Et le mythe de l'or de Rennes pourrait trouver ses racines dans l'invisible présence d'une antique et fabuleuse cité aujourd'hui disparue. Elle avait pour nom Rhedae - la Cité du Chariot - et aurait été fondée en des temps fort anciens par les Wisigoths, barbares germaniques venus des limites orientales de l'Empire romain. C'était, du moins, la thèse soutenue en 1877 par un historien local nommé Louis Fédié.
Le présent ouvrage reprend et conforte cette thèse en démontrant, preuves archéologiques à l'appui, que la Cité du Chariot a bel et bien existé en ces lieux. Et que cette ville fort importante recelait en son sein, avant l'invasion musulmane du VIIIe siècle, un magnifique monument qui, selon toute probabilité, n'était autre que le Panthéon des monarques wisigoths.
Sa lecture nous ramène à cette époque troublée et incertaine où se déroula l'invraisemblable odyssée qui conduisit ce peuple d'aristocrates guerriers des rivages de la Baltique, le pays de l'ambre, jusqu'aux colonnes d'Hercule, porte du continent africain ! Et qui trouva un aboutissement momentané en Aquitaine par la création, puis la chute, de l'imposant mais éphémère royaume goth de Toulouse.
Il conduit, enfin, à plonger aux racines probables de l'une des plus célèbres et immortelles légendes de l'Occident médiéval, celle du Pasifal de Wolfram von Eschenbach.
L'énigmatique Cité du Chariot, bâtie par le roi Théodoric aux confins pyrénéens, ne serait-elle pas la légendaire forteresse de Montsalvat que l'on disait située dans le Nord de l'Espagne gothique et dont une vieille tradition tolédane attribuait la fondation à Titurel, premier roi du Graal !
Table des matières
La colline du diable
Louis Fédié, le chantre de Rhedae
La genèse du mythe de l'or
Au pays des aveugles...
Du secret des moulins à vent...
À l'énigme des dalles gravées
L'empreinte des monarques
Le peuple de l'errance
L'origine des Goths
Le temps des migrations
L'entrée dans l'Histoire
L'arrivée des cavaliers du diable
L'émergence d'Alaric
Le retour des Balthes
Le héros et les signes célestes
La mort du roi
Les signes célestes
Les rois barbares du Midi
La Cité du Chariot
À la recherche de Rhedae
Topographie générale des lieux
Le tracé des défenses de la ville
Les rares vestiges de la cité
L'étendue de la cité
Le problème démographique
L'image de la ville
Le lac de Rhedae
Le complexe défensif de Rhedae
L'énigme des origines
La hantise de la fin des temps
La route du Sud
La montagne magique et la rivière salée
Rhedae et la grande légende de l'Occident médiéval
Alphonse le Chaste, le roi troubadour
La légende du Graal
À la recherche du Temple
Parsifal, ou la triste fin du royaume du Nord
Alphonse le Chaste, Rhedae et le Graal
Privat, 1986, 176 p.