Monsieur d'Alet - Nicolas Pavillon (1597-1677), un évêque janséniste en Pays Cathare
Bon état général, quelques traces d'usure aux coins
"Un des plus vertueux hommes du royaume". La formule n'est pas cléricale. C'est Voltaire qui écrit. On ne peut que lui accorder crédit ! La vertu de Pavillon ? Pour Voltaire, c'est d'abord son indépendance. À ses pairs, au roi, au pape même, il tient tête, prêt à risquer sa mitre, lorsqu'il est persuadé de son droit.
Pavillon, un obstiné ? D'aucuns diraient un cathare ! Il y a chez lui quelque choses des Parfaits du XIIIe siècle, par son intransigeance. Or, Monsieur d'Alet vit au XVIIe. Anachronisme ? Peut-être. D'ailleurs, l'homme conjugue les anachronismes. En sa personne l'évêque de l'Antiquité côtoie le prêtre réfractaire comme le moderniste. Un être inclassable. Saint pour les uns, pour d'autres un hérétique.
Un prélat janséniste ? L'attribut est controversé. Est-il étonnant que l'Histoire n'ait jamais vraiment pu mettre au point son objectif sur cet évêque du Midi, parisien "exilé" pendant quarante années en Pays Cathare ? Un des plus grands prélats réformateurs en son siècle.
Table
Préface, par le chanoine Marcel Bories
Préambule
Note bibliographique
Pavillon en son siècle
Carte du diocèse d'Alet
Le disciple de Monsieur Vincent
Monsieur de Paris
Évêque de village
Une église en chantier
Le grand œuvre
L'ami des pauvres
Le gang des percepteurs
Le saint d'Alet
Les sirènes de Port-Royal
Un prélat du temps des Goths
Chemins étroits
En-deça des partis (1651-1661)
Compromis pour l'honneur du droit (1661-1665)
Le syndicats des mécontents (1663-1666)
L'insoumis (1665-1668)
Le dessous des cartes
Où fleurit l'amandier
Le rituel d'Alet
Docteur de la foi ?
L'irréductible
Comme un vieux tronc oublié (1677)
Gilles Séménou, 1998, 280 p.