Cathares et protestants - Familles rebelles et histoire du Midi
Couverture légèrement abîmée en bord de tranche. Notes au crayon papier. Très bon état général par ailleurs
La filiation entre protestants et cathares est généralement décriée aujourd’hui comme une histoire inventée. C’est qu’elle ressortit, pour partie, à l’invisible et au psychologique : mémoire refoulée, parce que compromettante - il n’y avait pas de quoi être fier d’avoir été hérétique quand on voulait réformer le christianisme !
Et les convictions dogmatiques toujours en débat suscitent la polémique. L’auteur de cet essai discerne les traces de cette continuité, tant dans les mentalités qu’à travers la généalogie. Il fait état des polémiques et jette les ponts susceptibles de donner corps à cette filiation.
Et il donne en annexe les listes patronymiques qui en constituent les « preuves » : en effet certains noms des registres de condamnés comme hérétiques cathares au XIVe siècle se retrouvent dans les registres des paroisses réformées du XVIe.
Un ouvrage sérieux et étayé, loin du « folklore cathare ». Mais attrayant, car abondamment illustré en couleurs d’enluminures et de textes d’époque, ainsi que de photos d’ambiance et de monuments.
Sommaire
Préface : Onus probendi par Roland Poupin
Ouvertures
L’INVISIBLE ET LE PSYCHOLOGIQUE
Projections effrayantes lors des guerres de religion
La réformation des hérétiques
Désir ou fantasme
Le minoritaire et le caché
LES LIMITES ET LES POLÉMIQUES
Permanences hérétiques et discontinuité des périodes
Limites sud et est, Catalogne et Cévennes
Trois mêmes refus…
LES TRACES ET LES RELAIS
Pays rebelle et réaction annoncée
Anthroponymie et probabilité
Manuscrits cathares chez les huguenots
Et après ?
Annexe : LES « PREUVES »
Protestants et cathares au Mas-Saintes-Puelles
Protestants et cathares à Puylaurens
Protestants et cathares en Montalbanais
Protestants et cathares à Béziers
Protestants à Narbonne la catholique
Protestants à Toulouse en 1562
Autres listes toulousaines
Nouvelles Presses du Languedoc, 2011, 224 p.