Dos abîmé
Deuxième édition.
François-Paul Alibert (1873-1953) avait connu au début du XXè siècle une audience non négligeable, par une poésie que sa facture néo-classique ne privait pas d’un cercle d’admirateurs très fidèles, parmi lesquels, chose curieuse, on compte Joë Bousquet, et par sa prose aux visages les plus divers : essai, journal, critique littéraire, dramaturgie, méditations sur le théâtre, la musique, les arts plastiques. Sa notoriété est aussi attestée par sa collaboration à la Nouvelle Revue Française, ses amitiés littéraire : Paul Valéry qui le nommait "le très cher Alibert", sans se priver de lui "emprunter" plus ou moins subrepticement quelques formules poétiques ; André Gide avec qui fut échangée une correspondance de quarante-trois années, les épistoliers accueillant tous les sujets aptes à nourrir ce long dialogue de papier...
Terre d’Aude se rattache à l’essai, mais combiné de manière très subtile au journal de voyage. Le livre, paru pour la première fois en 1907, connut une seconde édition en 1928. Le titre de l’œuvre, en dépit des apparences, n’implique pas la moindre connotation régionaliste. Dans des pages souvent superbes, Alibert narre comment il fit son entrée dans l’éperdue complexité du monde et ce par le contact avec les lieux et les monuments de sa contrée natale.
Librairie Louis Gally, Carcassonne, 1928, 62 p.