Les Rose-Croix et la Crise de la Conscience européenne au XVIIe siècle
Bon état général. Petit accroc dans l'angle supérieur gauche
La première moitié du XVIIe siècle est marquée par une triple crise de la civilisation occidentale : dans le domaine politique, l'opposition entre l'absolutisme naissant et l'idéal d'un pouvoir contractuel fondé sur le droit naturel ; dans le domaine religieux, le besoin de transcender les clivages dogmatiques et d'ouvrir la spiritualité sur la nature et le monde matériel ; enfin, dans le domaine scientifique, la tension entre la conception mécaniste d'un univers enfermé sur lui-même et la conviction que l'architectonique du monde a un sens. Les écrits parus entre 1614 et 1616 sous la bannière de la Rose-Croix, qui n'était nullement une secte, proposent sur le mode mythique une solution à tous ces problèmes en apportant à l'homme ce que Bergson désignera beaucoup plus tard comme un "supplément d'âme", en dessinant l'image virtuelle de l'homo maximus. Au seuil du troisième millénaire, notre civilisation, confrontée aux dangers d'une technologie pas toujours maîtrisée, est aussi en crise, et un certain nombre de physiciens, de biologistes renommés s'interrogent sur le sens de l'univers. Le mythe de la Rose-Croix du XVIIe siècle peut aider les hommes de notre temps à le retrouver.
Sommaire
La crise de la conscience européenne
Les origines de la Rose-Croix
Culture et spiritualité au XVIIe siècle
La vertu du symbole
Le miracle de la palingénésie
La parodie de l'époque : un "Faust" rosicrucien
Le rêve d'une science totale
L'Univers est un livre
La science d'Hermès
Paracelse et la lumière de la nature
Science et religion
L'Homo Maximus et la cité idéale
La Rose-Croix et le retour d'Élie
Les Rose-Croix et les Amis de Dieu
Temple eschatologique et cité idéale
L'alchimie de l'Homme total
Index des noms
Dervy, 1998, 320 p.