Très bon état général. Dos légèrement marqué
Collection "Les Chemins de l'Impossible".
Le mythe du Grand Monarque date du Ve siècle de notre ère. Depuis, il s'est perpétué, sans interruption, et même il s'est épanoui.
Son thème est à la fois fantastique et véridique. Il repose sur l'attente nostalgique, en Europe, de la résurrection de l'Empire romain. Le mythe du Grand Monarque, en effet, promet sous une forme quasi magique l'avènement d'un empire encore plus vaste, que gouvernera un empereur français issu d'une lignée cachée des Bourbons. Mais cet avènement n'aura lieu qu'après une série d'événements catastrophiques qui bouleverseront le monde.
Pour un historien objectif, il ne peut être question de cautionner une thèse politique fantastique, et moins encore de décider si une prophétie a quelque chose de crédible. Il s'agit seulement de montrer le développement de ce thème central du Grand Monarque, unique en son genre. Tout en essayant de mettre en évidence, à travers les recoupements de l'astronomie, de l'histoire, de la prospective, de la stratégie, de la psychanalyse, et bien sûr des généalogies des prétendants possibles au trône de France, comment un tel phénomène peut être, sinon rationnel, du moins plausible.
Si le mythe est illusoire, il n'en est pas moins remarquable qu'il ait pu se maintenir et se transmettre, sans défaillance, pendant quinze siècles. Si, au contraire, il est riche de réalités à venir, sa datation astronomique cyclique fait que nous nous en rendrons compte soit aujourd'hui, en 1976, soit à des dates plus tardives, qui s'échelonnent tous les quatre siècles. Nous jouons donc cette fois à pile ou face.
Table
Plaidoyer en faveur d'une entreprise risquée
La chaire des prophètes
Origine et prospérité d'un mythe
Le prophétisme impérial
Fascination de Nostradamus
L'Apocalypse légitimiste
Justifications stratégiques
Le tribunal de l'Histoire
Les mystères du Temple
Preuves et anti-preuves
Ceux qui savaient... ?
Les prétendants modernes
Interprétations
Dieu est-il Français ?
De Freud à Sorokine
Tel qu'en lui-même enfin l'éternité le change
Note additive au chapitre premier (1ère partie)
Albin Michel, 1976, 258 p.


