Floire et Blancheflor

Auteur anonyme. Gabelle, Carcassonne, 1971, 144 p.
3,00 €

Parfait état

Récit médiéval traduit en français moderne par S. Hannedouche.

"Le roman anonyme de "Floire et de Blancheflor" appartient aux contes et aux mythes de Provence et se rattache à l'initiation des Chevaliers du Graal. Il y est question d'un ancien couple "Floire et Blancheflor" ce qui, en langue actuelle, désigne la fleur à pétales rouges et la fleur à pétales blancs, c'est-à-dire la rose et le lis. Autrefois, ce récit eut une profonde et riche signification qu'ont peut résumer ainsi :

Dans la rose, Floire ou Flor, le Moyen Âge voyait le symbole de l'âme humaine qui a pris en elle l'impulsion du Moi, de la personnalité qui exprime le spirituel par sa propre individualité et qui a fait pénétrer l'impulsion du Moi jusque dans le sang rouge (qui anime son corps). Dans le lis, on voyait le symbole de l'âme qui ne peut rester spirituelle que si le Moi reste en dehors d'elle, qui ne descend que jusqu'à la limite.

À ce point de vue la rose et le lis s'opposent : la conscience de soi est entièrement éveillée dans la rose ; elle reste tout à fait en dehors dans le lis. Mais la réunion des deux âmes en l'homme, celle qui vit à l'intérieur et celle qui vit à l'extérieur, dans l'Esprit cosmique, doit se réaliser. Le récit raconte donc la recherche et la conquête de l'âme céleste, du Moi cosmique pour le Moi humain.

Plus tard (le récit remonte au IXe siècle), le conte du Saint Graal se rapporte aux mêmes faits spirituels : le lis indique l'âme qui a trouvé son Moi supérieur, son lien avec le Mystère du Golgotha."

Rudolf Steiner : Les Mystères européens et leurs initiés (Perceval, en effet, "le Chevalier Vermeil", s'unit à Blancheflor ; mais son initiation ne s'arrête pas là : il doit trouver par ses propres forces le sens du Graal).

Au cours des temps, l'âme humaine, Floire, autrefois intimement unie à l'âme céleste, a perdu son lien avec le monde spirituel. Blancheflor est invisible dans le tombeau du monde devenu purement naturel et elle semble morte. Mais elle vit prisonnière dans le monde spirituel, séparée de Floire qui doit la reconquérir.

Que l'on remarque l'opposition entre les descriptions si détaillées du Tombeau de Blancheflor et de la Tour "d'Antiquité" de Babylone. Les détails du tombeau sont tous empruntés au monde naturel : les éléments, les arbres, les animaux, les "images" des enfants, etc. Ceux de la Tour sont une transposition dans le monde sensible du monde spirituel avec ses trois étages, les douze surveillants, l'eau qui monte jusqu'au sommet, l'escarboucle qui illumine au loin, etc. Le Verger est la sphère des archétypes et c'est là qu'a lieu l'épreuve suprême de pureté...

Ce récit presque réaliste et si émouvant relate en fait les phases et les épreuves d'une Initiation.

Gabelle, Carcassonne, 1971, 144 p.

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